Assez peu connu du grand public, cet artiste allemand et protestant du début XIXème (né en 1774), malgré une vie sans artifices et à vrai dire assez terne a su tirer de son cerveau (quasiment toutes ses toiles ont été réalisées dans son atelier) des oeuvres d'une profonde évocation, qui font travailler l'imaginaire (le mien en tout cas) car plutôt que de peindre la réalité, il peignait sa vision de la réalité, accentuant les effets de la nature, son domaine de prédilection. Un peintre romantique en somme...
Je veux ici vous présenter quelques-unes de ses oeuvres.
La première toile qui fit sa renommée : "Moine au bord de la mer".
"La mer de glace"
La plupart des paysages de ses toiles prennent pour cadre sa région : la mer Baltique, le Riesengebirge, le Harz, les rives de l'Elbe...
"Le voyageur au dessus de la mer de nuages"
Quand Friedrich peignait des êtres humains, c'était souvent de dos. Vous n'aurez pas manqué de remarquer que cette toile illustre ce blog ;-)
"L'arbre aux corbeaux"
La seule toile, je crois, qui soit exposée dans un musée français, le Louvre en l'occurence.
Comme vous pouvez le constater, ces peintures regorgent de gaieté et de vitalité... Quelques éléments bibliographiques peuvent expliquer cet excès d'optimisme : le décès de sa mère (il a 7 ans), suivi, un an plus tard, de celui de sa soeur (variole). Quelques années plus tard, son frère se noie sous ses yeux en tentant de lui porter secours au cours d'une partie de patinage sur la Baltique gelée. Enfin, son autre soeur meurt du typhus peu de temps après. Ca fait beaucoup pour un seul homme... Il mourra le 7 mai 1840 paralysé depuis 5 ans des suites d'une congestion cérébrale. Il est enterré à Dresde.
Ce que je ressens en regardant ces toiles, c'est une immense solitude. Celle de l'âme. C'est peut-être la raison pour laquelle je m'en sens si proche...
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