10 juillet 2007

Voyage au bout de la nuit

Ce roman était mon premier élément d'inspiration lorsque j'ai créé ce blog. Quelques jours après l'anniversaire de la mort de son auteur (le 1er juillet 1961), il me revient le souvenir de sa première lecture.

J'avais alors 17 ans, c'est mon ami Yannick qui m'avait prêté le roman... Une édition Poche des années 60. La couverture représentait un personnage les yeux bandés, les bras tendus, qui semblait chercher son chemin. C'est du moins le souvenir que j'en ai.

Deux jours passèrent durant lesquels j'eus l'impression de quitter le monde terrestre. J'étais alors en vacances en Bretagne je crois et je n'arrivais pas à sortir de l'histoire, j'étais litéralement absorbé tout entier par le livre. Le premier jour, je terminai à la lampe torche et ne m'arrêtai que parce les mots volaient devant moi... Le lendemain je me réveillai avec le désir intact de poursuivre ma lecture.

Aujourd'hui, 17 ans après, j'ai du lire ce roman une quinzaine de fois. Je me suis procuré l'édition originale l'année dernière, c'est pour moi le plus grand roman de mon existence. Il m'a donné goût à la littérature (même si j'avais déjà apprécié Baudelaire) et confirmé le dégoût que je portais à l'humanité et à sa bienveillante médiocrité.

La dernière émotion littéraire qui pourrait approcher du sentiment que je me rappelle avoir éprouvé cette année-là, ce fut avec le roman de Michel Houellebecq (La possibilité d'une île), que j'achetai sur Ebay à l'oncle de l'ex-femme de l'auteur (hasard fortuit ?). J'y trouve quelques similitudes, mais n'étant pas critique littéraire, je ne me risquerais pas à faire ici une mise en parallèle des deux oeuvres. Et j'estime que je suis ici chez moi et que je n'ai pas à justifier ce que je raconte.

Dans un prochain billet, je transcrirai les passages de "Voyage au bout de la nuit" qui m'ont le plus marqué (je pourrais presque les citer de mémoire).

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